La financiarisation et l’économie bleue
Une série sur le financement de la conservation
Le financement de la conservation est devenu un outil dominant pour tenter de lutter contre la crise climatique et pour inverser la perte de la biodiversité. Son essor est important pour la pêche maritime car il s’agit d’une composante centrale du concept de « l’économie bleue ». Et si ses partisans en présentent une vision ambitieuse, il est difficile d’en comprendre le jargon ; un besoin urgent de transparence s’impose.
Un déficit de 700 milliards $ pour le financement de la biodiversité ?
Sur la base d'un rapport intitulé « Financing Nature » publié en 2020, le déficit de financement a été estimé à 700 milliards de dollars dans l'objectif D de l'accord de Kunming-Montréal. Prenant l'exemple de la pêche et de la conservation des océans, cet article montre que ce chiffre s'appuie sur des calculs et des hypothèses très contestables.
Comment l’obligation bleue affecte la pêche artisanale aux Seychelles
Dans un échange avec Arınç Onat Kılıç, qui a récemment publié un article sur l’obligation bleue des Seychelles, Andre Standing, conseiller principal à CAPE, aborde les conséquences du financement privé dans le développement de l’économie bleue en prenant comme exemple le cas de l’obligation bleue des Seychelles.
L'échange dette-océan du Gabon : répercussions sur la gouvernance
TNC a convenu d'un échange dette-océan avec le Gabon, impliquant une dette d'une valeur de 500 millions de dollars. En échange, le Gabon s'engage à protéger 30 % de l'océan. Nous explorons les problèmes posés par cet accord en termes de justice de la dette et de gouvernance des océans, et ses implications pour les communautés côtières.
100 milliards de dette pour sauver la nature, mais à quelles fins ?
Main dans la main avec les géants de la finance, ces ONG jouissent d’un droit de regard croissant sur la gestion ressources naturelles des pays débiteurs, qui voient leur souveraineté s'éroder. Face à l’ influence grandissante des intérêts financiers américains, il est impératif de protéger les droits des communautés locales, y compris la pêche artisanale.
Eva Martinez est avocate équatorienne experte en droits humains et questions de genre et travaille au Centre des droits économiques et sociaux (CDES). Dans cet entretien mené par Andre Standing, elle discute de la plainte contre l'échange de dette contre nature des Galápagos déposée par le CDES et d'autres organisations de la société civile. La plainte soulevait l'absence de transparence, de participation et de mécanismes de contrôle de cet accord ainsi que la perte de souveraineté de l'Équateur dans la gestion de ses ressources naturelles.