Post Covid-19, des conditions de travail décentes

À l’occasion d’un webinaire de la Conférence ministérielle sur la coopération halieutique entre les états africains riverains de l’océan Atlantique (COMHAFAT) intitulé « La nécessaire protection des marins pêcheurs durant la pandémie de COVID-19 : La promotion de la ‘médecine de mer’ » le 13 août dernier, la CAOPA a émis des recommandations sur comment améliorer ces conditions de travail. En reprenant notamment deux outils de base, la Convention 188 de l’Organisation internationale du travail (OIT) concernant le travail dans la pêche, et les Directives Volontaires de la FAO pour une Pêche artisanale durable, les pêcheurs artisans professionnels demandent à leurs gouvernements de ratifier la C188 et de mettre en place des mesures pour l’appliquer. Néanmoins, cette convention ne couvre pas toute la chaine de valeur du poisson, explique la CAOPA : les femmes, pourtant bien présentes tout au long de la filière et actives surtout à terre, font face à des conditions de travail précaires. Cette préoccupation a été prise en compte en 2014 par les Directives Volontaires visant à assurer la durabilité de la pêche artisanale de la FAO, dans lesquelles le chapitre 6 porte sur le développement social, l’emploi et le travail décent. La CAOPA demande ainsi aux gouvernements africains de mettre en œuvre ces directives au travers de plans d’action nationaux élaborés de manière transparente, participative et sensible aux enjeux de genre.

À la fin du webinaire de la COMHAFAT, des recommandations, reprenant notamment les demandes formulées par la CAOPA, ont été énoncées et seront publiées dans les semaines à venir.