Exploitation minière à grande échelle versus pêche à petite échelle: inquiétudes en Afrique de l'Est

L'impact potentiellement désastreux de l’exploitation pétrolière offshore sur la pêche a été démontré lors de l'explosion de la plateforme pétrolière Deepwater Horizon de British Petroleum dans le Golfe du Mexique et lors des marées noires provoquées par Shell au Nigeria. Les deux cas sont encore en justice, avec les pêcheurs nigérians qui luttent pour une compensation correcte de la part du Royaume-Uni.

La tension entre l'exploitation pétrolière et la pêche est également évidente en Afrique de l'Est, où les communautés de pêche locales voient avec une certaine appréhension le ‘boom’ pétrolier au large de leurs côtes. Au cours des cinq dernières années, l'Afrique est devenu l'un des endroits les plus attirants pour les compagnies pétrolières et gazières.

Les estimations varient sur les quantités de pétrole et de gaz qui se trouvent sous la mer en Afrique de l'est, et les chiffres sont constamment mis à jour lorsque de nouveaux gisements potentiels sont découverts. En Tanzanie, le gouvernement estime que, pour 2013-2014, le pays disposerait de 41 milliards de mètres cubes, et au Mozambique, les dernières estimations indiquent que le pays a des gisements de gaz en mer de plus 100 milliards de mètres cubes. La Tanzanie et le Mozambique devraient devenir de grands exportateurs mondiaux de gaz naturel durant la prochaine décennie.

La situation au large des côtes du Kenya est moins claire, avec la principale découverte de pétrole se situant à terre, près de lac Turkana, qui sera pompé vers la ville côtière de Lamu pour l’exportation. Mais, récemment, des découvertes de gaz et de pétrole en mer, dans les zones côtières du Kenya, ont mené à une augmentation des investissements et de l'exploration en mer. Presque toutes les zones des côtes africaines de l'Océan Indien sont désormais découpées en blocs pétroliers et gaziers, vendus au plus offrant pour l'exploration et l'exploitation pétrolière éventuelle.

Les montants qui pourraient être générés pour les gouvernements et les entreprises étrangères sont potentiellement énormes. Pourtant, au milieu de toutes ces images positives de développements futurs sous l'impulsion de cette nouvelle richesse, il existe une peur, assez répandue, que l'Afrique de l'Est soit touchée par la « malédiction des ressources » – et qui recouvre les divers problèmes qui semblent se manifester là où les gouvernements deviennent dépendants de la richesse pétrolière : dépréciation de la valeur des autres produits d’exportation, détérioration des engagements envers la démocratie, inégalités accrues et conflits. Certains rapports suggèrent que ces problèmes existent déjà. L’inquiétude monte également au sein des communautés côtières et chez les pêcheurs artisans.

L’Association ‘Action communautaire pour la Conservation de la Nature’ (CANCO) basée au Kenya,  travaille en étroite collaboration avec les communautés de pêcheurs pour faire progresser leurs droits et promouvoir l'utilisation durable des écosystèmes marins. CANCO est maintenant engagé spécifiquement sur la question de l’exploitation du pétrole et du gaz, car cet enjeu influence la vie des pêcheurs, et CANCO a établi des groupes de travail avec des groupes de co-gestion communautaire (connus comme ‘BMU’ - unités de gestion des plages) le long de la côte.

Quelles sont donc les craintes et les plaintes des communautés de pêcheurs ? Est-ce que le boom pétrolier est une catastrophe pour la pêche?

Le problème avec la cartographie sismique

Lorsqu’on pense aux dangers environnementaux de l'exploitation pétrolière au large, on pense le plus souvent aux marées noires causées par des navires qui ont chaviré, ou à la pollution massive causée par des accidents sur les plates-formes. Apparemment, ces accidents deviennent moins fréquents qu'auparavant, mais lorsqu’ils se produisent, comme au Nigeria ou dans le Golfe du Mexique, les impacts peuvent être dramatiques et de longue durée.

En Afrique de l'Est, où nous sommes encore loin de voir de grandes quantités de pétrole produites en mer, le point de tension le plus important est celui de la cartographie sismique – le processus visant à déterminer où le pétrole/gaz se trouve sous la mer. Faire une cartographie sismique consiste à faire des tirs extrêmement puissants d’armes à air comprimé sous l'eau et analyser le son quand il rebondit sur le fond marin. Ces armes à air comprimé et les récepteurs de son sont remorqués sur de longues lignes derrière les navires hydrographiques et les canons sont déclenchés normalement toutes les 20 secondes. Ces opérations peuvent durer plusieurs mois. Apparemment, les réverbérations des opérations sismiques sont audibles dans tous l’océan, jusqu’à 4000 km de la source.

Les informations sur les impacts écologiques de ces tirs soniques sous l'eau sont contestées. L'ONG Oceana a mené une campagne sur ce sujet aux États-Unis, en faisant valoir que la cartographie sismique tue les poissons et nuit mortellement aux mammifères marins, y compris les baleines et les dauphins. L’ONG a appelé à une interdiction de la cartographie sismique dans les zones marines sensibles, et l'utilisation de diverses stratégies d'atténuation pour limiter l'impact négatif sur la vie marine. Toutefois, l'industrie suggère que les craintes de l’ONG sont exagérées. Une entreprise multinationale pétrolière de Norvège, Statoil, qui est maintenant active en Afrique de l'Est, a produit un rapport il y a quelques années, affirmant que l'impact des activités sismiques dans l'océan a un effet minime sur les poissons, soulignant néanmoins que ‘Le taux de capture à proximité de sondages sismiques  peut être affecté, mais cette réduction des taux de capture ne devrait être longue durée. La raison de captures réduites est probablement le fait que poissons plongent vers le bas, ou elles se dispersent lorsqu'ils sont exposés à haut niveau sonore»

De même, là où des études d'impact environnemental sont disponibles au Kenya, il est suggéré que les risques posés par les opérations sismiques sur la pêche seraient «faibles à négligeable», même s'il est reconnu que des mesures sont nécessaires pour s'assurer que les armes à air comprimé ne soient pas utilisées trop près des baleines et requins-baleines.

Toutefois, les pêcheurs kenyans racontent une histoire très différente, se plaignant des effets négatifs des opérations de cartographie sismiques.

Lors d'une réunion avec les pêcheurs et le BMU de Ngomeni (au nord de Malindi), il a été décrit que depuis que les relevés sismiques ont commencé en 2012, les stocks de homards ont nettement baissé ; 4 requins-baleines ont été retrouvés morts à cause, selon le président de la BMU, de la trop grande proximité des navires sismologiques.

Ces allégations restent difficiles à démontrer – il y a toujours une chance que d’autres facteurs aient causé ces problèmes. Mais il y a maintenant suffisamment d’éléments pour penser que ces bateaux, traînant de puissantes armes à air comprimé dans l'océan, envoyant de fortes explosions dans des eaux qui abritent une vie marine complexe et vulnérable, auront probablement des effets négatifs. Les preuves scientifiques qui réfutent cela, citées par les sociétés pétrolières et certains consultants qui font les Etudes d’Impact Environnemental de ces sociétés, ne sont pas tout à fait convaincantes.

L'Association de pêche du Commonwealth en Australie a compilé les études scientifiques sur ce sujet (ils ont examiné plus de 40 articles scientifiques). Ils ont écrit un rapport en 2013 qui a été soumis au gouvernement australien pour tenter d'obtenir que ces activités sismiques marines soient répertoriées comme «menaçantes» en vertu d’une législation locale, le Environment Protection and Biodiversity Conservation Act, ce qui augmenterait la pression pour que le gouvernement australien et l'industrie prennent des mesures de précaution nécessaires. CFA fait valoir qu’il existe ‘des preuves scientifiques que les activités sismiques sont nocives pour la vie marine, causant des dommages physiques, le déplacement d'habitats et de la perturbation de la reproduction’ d’une série d’espèces, en particulier de crustacés.

Une exposition excessive aux explosions a aussi été associée à une mortalité accrue chez les populations de céphalopodes et des expériences montrent que des bruits anormalement puissants endommagent chez ces espèces les organes internes responsables de l'équilibre et de positionnement. Il y a des raisons de penser ces espèces modifient leur comportement reproducteur et leur alimentation à cause de l'exposition à des opérations de cartographie sismique.

Bien qu'il y n'ait eu aucune étude sur l'impact des tirs sismiques sur le thon, certains suggèrent que les opérations sismiques interfèrent avec leurs comportements migratoires et d’agrégation, sapant les efforts visant à rétablir les populations surexploitées et à recueillir des données sur la dynamique des populations.

L'image qui ressort de ces divers travaux de recherche suggère donc que les opérations sismiques ont des effets complexes et à long terme sur les écosystèmes marins, ces incidences étant différentes selon les espèces. Néanmoins, les études scientifiques sur cette question demeurent éparses et peu concluantes et c'est bien sûr extrêmement difficile d'isoler l'impact des opérations sismiques par rapport à d’autres facteurs. Comme le conclut CFA dans leur rapport :

"… il y a un certain nombre de lacunes de l'information pour déterminer globalement les impacts des activités sismiques marines. Toutefois, étant donné le potentiel évident des activités sismiques marines à entraîner des effets environnementaux importants et irréversibles, le principe de précaution doit être respecté en ce qui concerne la gestion des activités sismiques marines."

Quoi qu’il en soit, dans toutes les zones d’Afrique où se déroulent une cartographie sismique pour les gisements de pétrole et de gaz, il y a des preuves anecdotiques que le résultat n'est pas bon pour les pêcheurs. En Namibie, par exemple, les sociétés de pêche se plaignent que les captures de thon ont été considérablement réduites sur leurs lieux de pêche traditionnels depuis que les tirs sismiques ont commencé. Au Ghana, il y a eu une augmentation marquée de l'échouage des baleines, alors que les pêcheurs locaux sont convaincus que les opérations sismiques ont réduit l'abondance des poissons.

Atténuation et compensation

Bien que l'industrie pétrolière minimise les effets négatifs des opérations sismiques sur l'écologie marine, dans la plupart des pays, dont le Kenya, les entreprises devraient respecter quelques directives de base pour limiter les impacts potentiels.

Il s’agit notamment d’enquêtes évaluant l’effet des ondes sonores sur les baleines et les tortues marines. Ensuite, il devrait y avoir des personnes agissant comme ‘sonneurs d’alerte’ pour les grands animaux marins et les pêcheurs, et si ceux-ci viennent trop près de l'équipement de tirs soniques, ceux-ci devraient être arrêtés immédiatement.

Au Kenya, des dispositions sont en place grâce au plan de gestion des mammifères marins : il y a, par exemple, un représentant du département des pêches à bord des navires de surveillance pour s'assurer que des mesures qui atténuent l'impact environnemental sont respectées.

En outre, inévitablement, les tirs soniques perturbent la pêche - les pêcheurs doivent quitter la zone où les navires de prospection travaillent, pour quelques jours ou pour quelques semaines voire plus. Une indemnisation devrait être prévue. Il devrait aussi y avoir un mécanisme de règlement des griefs en place au cas où les navires sismiques endommageraient les engins de pêche.

Toutefois, à Ngobweni la société effectuant des relevés sismiques dans la région a visité la communauté de pêche en 2011 pour expliquer que la pêche ne peut être autorisée trop près des navires sismiques. La société s’est engagée à partager l'information en avance sur le lieu où elle allait travailler, et que lorsque cela aboutit à une perte pour les pêcheurs, ils seraient indemnisés. Pourtant, depuis cette réunion, les pêcheurs et la BMU (unité de gestion des plages) locale se plaignent car ils n’ont reçu aucune visite, et aucun avertissement ne leur a été donné sur l'endroit où les relevés sismiques se déroulent. De plus, malgré les plaintes des pêcheurs du fait que ces relevés ont considérablement perturbé leurs moyens de subsistance, il n'y a pas eu d'offre de compensation. La BMU locale rapporte que quatre pêcheurs ont eu leur matériel de pêche détruit par l'appareil sismique. Les pêcheurs disent qu'ils n’ont aucun moyen d'entrer en contact avec la compagnie pour déposer une plainte. Naturellement, la communauté de pêche est en colère.

Exploitation de pétrole dans les aires protégées?

Dans la région de Kilifi, un grand bloc de pétrole et de gaz - connu sous le nom de bloc L16 - couvre des aires protégées (sur terre et en mer). Le bloc couvre les aires marines protégées à Watamu et Malindi, alors qu'il couvre également la réserve forestière de la côte nationale, Arabuko Sokoke. L'entreprise qui va exploiter L16 a fait des plans pour commencer les études sismiques dans la réserve forestière en 2014. Les protestations locales et des pétitions de divers groupes environnementaux et communautaires ont forcé la compagnie à reculer, bien qu’elle continue de mener des contacts auprès des communautés vivant à côté de la réserve, ce qui est un sujet de préoccupation considérable pour les groupes de conservation locaux.

Des communautés ont déplacées de leurs terres près de la réserve à cause de l'exploration pétrolière, et elles dénoncent le fait d’avoir été forcées à signer des accords ; la compensation qui leur est versée pour leur terre et les cultures est considérée par beaucoup comme bien trop faible.

La saga de la réserve Arabuko Sokoke a également révélé beaucoup de problèmes avec le processus de l'Etude d’Impact Environnemental (EIE). Bien que la société effectuant cette EIE a rapporté avoir eu des résultats positifs lors des consultations communautaires concernant cette EIE, plusieurs communautés locales font valoir qu'elles n’ont pas été consultées du tout, qu’il n'y avait aucune possibilité d'examiner l'EIE, et que la liste des signatures utilisée par la société pour montrer qu’elle a consulté les communautés était fausse.

L'EIE a aussi été critiquée comme contenant des passages qui semblent être juste des ‘copiés-collés’ d’une autre EIE (Par exemple, l'EIE déclare que la réserve contient des espèces en voie de disparition qui n'ont jamais existé dans cette région côtière).

Le rapport de l'EIE commandité par l’entreprise pétrolière n'a pas été partagé avec les autorités locales non plus. Alors que le Kenya a d'excellentes règles et règlements sur les EIE, qui sont gérées par le National Environment Management Authority (NEMA), il semble que dans ce cas-ci, les règles n’aient pas été respectées. Les communautés locales se sont également plaintes d’actes d'intimidation et de désinformation à leur encontre.

Les membres de l'Association Marine Watamu (WMA) ainsi que les pêcheurs ont protesté contre les relevés sismiques dans ces forêts côtières - la santé des forêts côtières étant intimement liée à la santé des écosystèmes marins côtiers. En outre, WMA et les pêcheurs locaux sentent que compte tenu de l'expérience avec la réserve côtière d’Arabuko, les réserves marines à Watamu et Malindi peuvent être les prochaines sur la liste. Personne n’est sûr que le contrat pour exploiter le bloc L16 interdit l'exploration dans les zones marines protégées. «Nous ne voulons pas devenir le prochain Nigeria » disent certains.

Il y a aussi des inquiétudes sur la façon dont les entreprises et le gouvernement se chargeront des compensations. La plupart des pêcheurs locaux n’ont pas de permis de pêche officiels, la pêche est souvent saisonnière et les données officielles sur les captures et les activités des pêcheurs artisans ne sont pas fiables. Dans ce contexte, il va être extrêmement difficile pour les communautés de pêcheurs de revendiquer des droits et d'obtenir une compensation adéquate s’ils sont déplacés de leurs terres ou s’ils sont victimes des expériences perturbatrices provenant de l'exploitation de gaz et de pétrole.

Il n’y a tout simplement pas de données de base – ni d’efforts pour rassembler ces données – qui pourrait éclairer les décisions sur le prix équitable à payer comme compensation aux communautés. Certains s’inquiètent de ce que la pression internationale pour la justice sociale est moins forte en Afrique qu'elle ne peut l’être ailleurs – certains affirment que, alors que l'impact des déversements d'hydrocarbures au Nigeria éclipse ce qui s’est passé dans le golfe du Mexique, la réaction du gouvernement américain et de l'UE au Nigeria a été bien moindre. Plus d’hydrocarbures sont déversés chaque année dans la région du delta, au Nigeria, que ce qui avait été déversé dans le Golfe du Mexique, et beaucoup plus de gens ont vu leurs moyens de subsistance détruits en conséquence.

La question de l'indemnisation en compensation des perturbations à la pêche est devenue une question controversée à Lamu, où des centaines de pêcheurs seront affectés par la construction d'un nouveau port pour faciliter l'exportation de pétrole. L'indemnisation des propriétaires fonciers est très discutée, mais la question sur la façon dont les pêcheurs seront, eux, indemnisés reste beaucoup plus épineuse. L’EIE pour ce développement encourage les entreprises concernées à fournir des fonds pour aider à moderniser la pêche afin que les pêcheurs puissent pêcher plus loin. Cela semble être une recommandation plutôt superficielle, et les détails sur sa mise en oeuvre restent vagues.

Aller de l’avant

Il existe des arguments solides contre l’extension de l’exploitation pétrolière et gazière offshore – en particulier le fait qu’une grande partie du pétrole et du gaz devrait être laissé dans le sol pour respecter les engagements mondiaux sur la lutte contre le changement climatique. Cependant, la réalité en Afrique orientale, c’est que les gouvernements et les entreprises vont de l'avant pour intensifier l’exploitation de ces ressources. La pêche et les communautés côtières seront de plus en plus confrontées à des opérations d'exploration et d'exploitation minière offshore, c’est un fait.

Et ce n’est pas seulement le pétrole et le gaz qui seront exploités, mais beaucoup d'autres métaux et de minéraux. Le travail de CANCO est basé sur la conviction que des efforts sérieux sont nécessaires pour mieux réguler les interactions entre les sociétés minières, les communautés de pêche et l'État. Cela n’éliminera pas les problèmes, mais peut aider à assurer que les abus soient minimisés et que la pêche, le pétrole et le gaz puissent coexister.

Il y existe déjà beaucoup de règles et règlements pertinents sur la façon dont l'exploitation minière doit être faite, dans la transparence et avec la participation des citoyens. Malheureusement, sur le terrain, la réalité n’est pas toujours positive. Des consultations publiques sérieuses doivent être faites, l'accès à l'information doit être assuré tout au long du processus, avec des efforts importants pour compiler des études d'impact social et environnemental crédibles ; partagées lors de discussions publiques et des forums réguliers d'échange d'informations doivent être créés. Des engagements simples, tels que l'envoi d'informations aux communautés de pêcheurs sur les opérations sismiques, le paiement d’observateurs ‘sonneurs d’alarme’ à bord des bateaux et la compensation des pêcheurs pour les jours perdus en mer, doivent être respectées.

CANCO a déjà contribué à la création de groupes de travail sur le pétrole et le gaz dans les régions côtières du Kenya. En travaillant avec d'autres organisations, y compris la Coalition pour des accords de pêche équitables, la prochaine étape pour CANCO est d'aider les communautés de pêcheurs à partager les informations entre eux, et en savoir plus sur le secteur pétrolier et les défis auxquels sont confrontés les pêcheurs pour faire valoir leurs droits. Une réunion sur l’exploitation du pétrole et du gaz sera organisée pour les pêcheurs en 2015. Elle examinera les craintes locales et les plaintes, les meilleures pratiques internationales, et des options pour la poursuite des travaux de plaidoyer.

Ce forum national devrait alimenter des efforts au niveau international pour partager leurs expériences et élaborer des recommandations pour les communautés de pêche - les situations au Kenya et en Afrique orientale partagent de nombreuses similitudes avec les expériences des communautés de pêche et d’exploitation minière en Afrique occidentale et australe.

Cet article a été préparé par le travail mené par Becha Hadley de CANCO au Kenya, travaillant en partenariat avec André Standing de CAPE.